12 juillet 2008, L'émotion intacte

Dix ans déjà que la France a gagné la Coupe du monde de foot. Souvenez-vous il y a dix ans : vous savez l'époque à "on mangeait à notre faim, on faisait des 10 kilomètres en voiture pour rien, on était champions du monde, on était heureux quoi !!" (Facebook, En 1998, c'était mieux !!). Zizou de deux coups de têtes permettait à la France de gagner la Coupe du Monde. Pour fêter les 10 ans de la Coupe du Monde, le Stade de France a réuni l'équipe de France 1998 pour les opposer à une sélection mondiale. Soirée époustouflante : résumé ...

Aux abords du stade, on était revenu en 1998 : tous avaient ressortis maillots, t-shirts, drapeaux, perruques, ... d'il y a dix ans. L'ambiance était bon enfant, chacun aimant à se rappeler ce qu'il faisait il y a dix ans pile. Pour ma part, on rentrait d'une journée à Noirmoutier où l'on avait suivi à la télé le parcours du car des joueurs. Dans la voiture, on écoutait la radio et je me souviens de cette phrase de Thierry Roland décrivant "l'équipe de France toute de bleue vêtue : maillot bleu, short blanc et bas rouge !". Y avait comme un souci dans l'énoncé là !

Poour nous mettre en bouche avant le vrai match, le lever de rideau a opposé l'équipe de France 1984 (championne d'Europe et championne olympique et qui avait déjà battu le Brésil en son temps) à une sélection du CIF (Club des Internationaux Français). Ce match m'a permis de voir sur le terrain Reynald Pedros et surtout ... Patrice Loko !!! Sur le terrain durant ce lever de rideau, on trouvait également en vrac : Jean-marc Chanelet, Jean-Pierre Cyprien, Manuel Amoros, ... Au final 2-2 entre ces deux équipes. Mais le score importait peu !

Entre les deux matchs, l'ambiance montait doucement mais sûrement à coups de Ola entre les différents reportages proposés sur les écrans géants du stade. Les spectateurs se sont ainsi déchaînés en revoyant les deux buts de Zizou contre le Brésil puis en voyant l'image de l'arrivée des joueurs au stade et la descente du car de ZZ. Les organisateurs avaient fait les choses en grand, en distribuant 20000 drapeaux et 50000 tifos aux spectateurs ! Le Stade de France se remplissait peu à peu de bleu, de blanc et de rouge. Et le Stade de France plein, c'est impressionnant !

Zizou était décidément le joueur le plus attendu de tous ceux présents. Son entrée sur le terrain à l'échauffement a donné lieu à une ovation. Pendant ce temps, les écrans géants continuaient de diffuser des films, certains joueurs stoppant leur échauffement pour se replonger dans les images projetées.
Une fois les joueurs rentrés au vestiaire avant la présentation, le Stade tout entier montrait son impatience appelant les Bleus et Zizou. La sélection mondiale faisait son entrée et l'on découvrait alors qui étaient les invités de cette grande soirée : Pedro Miguel Pauleta, Fernando Hierro, Dominique Casagrande, Rigobert Song, Leonardo ... que du beau monde. Mais les spectateurs retenaient leur souffle et leur voix pour accueillir l'équipe de France emmenée par Didier Deschamps, et plus particulièrement Zinedine Zidane, longuement ovationné à l'appel de son nom.
Une fois les deux équipes en place, un tifo géant permettait d'afficher un immense "MERCI" dans les tribunes. La Coupe du Monde pouvait alors fait son entrée via un parachutiste hélitreuillé au-dessus du stade, Aimé Jacquet l'accueillant dans le rond central.

Le match a lui tenu toutes ses promesses. Malgré les quelques kilos en plus de certains joueurs, aucun d'entre-eux ne voulait lâcher la partie. L'équipe de France, longtemps menée au score, trouva l'égalisation via Zidane : moment d'euphorie dans le stade. Aimé Jacquet faisant bien tourner l'effectif, chaque joueur eu droit à son ovation avec une mention spéciale pour David Trézéguet dont l'entrée fut saluée d'un "Domenech démission" !
Malgré l'enjeu, les Bleus faisaient le spectacle : mention spéciale au duo Zidane-Boghossian pour leur duo digne de Ben Baker et Olivier Atton dans Olive et Tom ! A chacune de ses actions, le nom de Zidane était scandé par les 80000 personnes présentes. Il faut dire que ce dernier nous a gratifié de quelques gestes techniques dont lui-seul a le secret.
Le match s'est emballé dans les dernières minutes avec trois buts d'un coup permettant à la France de conclure sur un match nul (3-3), ce qui ne restera q'une anecdote dans cette soirée.
L'équipe de France pouvait entamer son tour d'honneur en portant la Coupe sur un air d'I will survive. Puis place au feu d'artifice ...

J'étais certes très mal placée (tout en haut derrière les buts), loin des joueurs, mais cette soirée fut très agréable. C'était un peu comme retrouver les personnages d'un film que l'on a aimé dix ans plus tard, sauf que cette fois, l'histoire est bien réelle et que toute la France la connaît. Ca fait du bien de se replonger dans cette Coupe du Monde et de se rappeler une foule de détails qu'on avait un peu mis de côté : "Muscle ton jeu Robert", la pose de Thuram après son deuxième but contre la Croatie, les cartons rouges de Zidane-Blanc-Dessailly, les blessures de Guivarch'-Henry-Dugarry, le petit cahier noir de Jacquet, ...
Puis avoir de la chance de voir jouer Zinedine Zidane, toujours aussi fort techniquement. Ah si je savais faire avec mes mains ce que ce gars fait avec ses pieds, je jouerai en WNBA ...
Quand est-ce qu'on en regagne une ?