Atelier d'écriture

Les 3ème5 ont à leur tour participé à l'atelier d'écriture proposé par la bibliothèque municipale. Ils ont lu leurs textes publiquement. Voici quelques extraits.

" Il était une fois un homme qui s'était ruiné pour sa moto. N'ayant plus les moyens de se payer un casque, il ne pouvait utiliser sa moto. Il en fut donc réduit à faire la manche. Un jour, alors qu'il était assis sur le trottoir, un inconnu lui laissa sa valise et prit la fuite. Intrigué, il décida de l'ouvrir. Quelle ne fut pas sa surprise d'y découvrir un seul objet : un casque. Ce fut un bonheur pour lui, mais aussitôt sortit de la valise un nuage de mots tous aussi péjoratifs les uns que les autres : terrifiants, blessants, horribles, insultants, ... Il prit le casque et referma la valise de suite de crainte de ne laisser échapper ses maudits mots.
Le casque en main, il décida d'essayer sa moto. Il posa sa valise à l'arrière et démarra en trombes. Alors que tout se passait bien, il croisa un camion et la moto fit un tête à queue. La valise tomba, s'ouvrit et laissa à nouveau s'échapper les nuages de mots ... Mais cette fois-ci, pas de moyen de les retenir, le motard était à terre. Ce qu'il ne savait pas encore, c'est que ces mots avaient un pouvoir particulier. En s'échappant dans la nature, chaque mot devient réalité.
C'est ainsi qu'avec le mot "mort", la population connut un pic de mortalité jamais encore atteint. Le mot "sécheresse" mit fin à la pluie et tout s'assécha progressivement. Ainsi de suite avec tous les mots que contenait la valise ...
Le mot "fin" sonna la fin du monde ainsi que la fin de notre histoire."
Marie - Fariba

"Je me souviens d'un jour où je marchais dans la rue. Je rencontrai mon ami Adam à l'arrêt de bus qui venait de trouver des clés ... Ces clés n'étaient pas banales : elles pouvaient ouvrir les portes de l'avenir ... Quand Adam m'apprit cela, je ne me rendis pas compte de l'importance que pouvaient avoir ces clés.
Ces clés pouvaient nous permettre de voir notre avenir ... Mais en avais-je réellement envie ? Adam insistait cependant :
"Tu pourras voir ce qu'il va t'arriver plus tard ! Aucune mauvaise surprise, tout sera prévisible !!
-Arrête tes salades ! C'est impossible de voir dans l'avenir. On est dans la réalité, non pas dans un film en 3D !
-Mais si, je te dis que j'ai vu dans mon avenir. Je serai un grand scientifique ! Moi qui hésitais sur les choix à faire dans mon orientation, je sais maintenant quels voeux choisir ! Il faut que je m'en donne les moyens, que je travaille à l'école pour accéder à ce qui est prévu pour moi ... "
Je compris alors le sens symbolique de ces clés, il me fallait emprunter le chemin qu'elles m'ouvriront pour me donner toutes les chances de réussir et de trouver enfin la motivation qui manque. Je lui demandai alors où il fallait que j'aille. Et Adam me répondit :
"Ne t'inquiète pas, nous irons demain ... "
Andry

"Il était une fois une horloge qui avait voyagé dans l'espace avec un célèbre astronaute américain. Elle revint sur terre et appartint au président Kennedy. Elle est restée à la maison blanche depuis ce jour. Personne ne s'est rendu compte qu'elle était maudite : elle tua Kennedy, déclencha la guerre en Irka, provoqua la crise, ...
Mais toutes ces malédictions s'arrêtèrent le jour où Barack Obama fut élu Présient des Etats-Unis."
Nassim

"Vendredi 10 avril à 6 heures du matin ... L'heure du réveil, le pire moment de la journée ; celui où il faut lutter contre la terrible envie de ne pas bouger un orteil. Mon oeil s'ouvre sur mon téléphone qui sonne : il faut se lever, aller en cours ... L'heure passe, il est 7h45, il faut que je me dépêche. Je sors de chez moi avec une seule envie : faire demi-tour car je sais qu'en cours, je vais m'ennuyer. Je rejoins Tony, Inès, Mirjana et Moussa pour qu'on aille au collège ensemble. Je viens d'arriver à l'angle du radar, le point de rendez-vous et Tony est en retard. Nous commençons à avancer 5 minutes plus tard, nous arrivons sur la N3, il est 8h, les portes du collège s'ouvrent dans 15 minutes. Nous parvenons à arriver à temps ... Et la sonnerie retentit, heure d'aller en technologie. A peine arrivée, j'en ai déjà marre et encore, je dois tenir 2 heures ... enfin ! Il est 10h25, heure de la récréation. Finalement la journée passe, il est 16h, c'est la fin des cours et le début des vacances !
Et le départ est pour dimanche : le départ pour le paradis ... Ce sera à 10h20 ... Je rentre dans le car pour me diriger vers le Portugal ... Je vais devoir patienter plus de 23h, mais le jeu en vaut la chandelle !"
Jennifer

"Quatre ans sont passés ... Le premier jour, je suis arrivée avec mes bagages, vides. Je n'aurais jamais pensé que j'allais repartir aussi vite. Quand on se dit "dans 4 ans", on ne voit pas la fin. Cette fin, elle est arrivée beaucoup plus vite que je ne l'aurais cru.
Chaque jour, je remplissais ma valise de nouvelles rencontres, de souvenirs, de rires. J'ai tout pris, le bon comme le mauvais. Car tout nous construit, les erreurs nous font apprendre. Ces quatres ans ont été sûrement primordiaux pour moi. Tellement de choses vécues ... Aucun autre moment de ma vie ne pourra ressembler à cette période-là. Tout sera différent. Je ne quitterai jamais cette valise ... C'est sûrement un mal pour un bien.
Serais-je la même si j'avais vécu d'autres choses, vu d'autres personnes ? Je ne pense pas. Comme quoi, on ne décide pas forcément de ce qu'on devient. Mais ce que je suis devenue me convient assez bien ...
Si on me demandait de partir et choisir un objet, je prendrais cette valise car il y a dedans plein de choses indispensables, de personnes irremplaçables que je ne pourrai retrouver nulle part ailleurs. Personne n'a une valise identique à la mienne. Si on me l'enlevait, c'est comme si on enlevait une partie de moi. Elle fait partie de ce que je suis ... Je repars donc avec ma valise plein à craquer."
Julie